vendredi 9 novembre 2012


L'arbre a papillons.
Groa Groa
Ganeshpuri et la ferme de Saha Astitva :
un éco-lieu complet au milieu des populations tribales

            Souhaitant rencontrer MOFCA, une association du genre AMAP (Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne) en France, nous faisons une étape a Bombay.  Mumbai, de son nouveau nom, est une mégalopole ou se mêles richesse et pauvreté. Les  voitures de luxe et monuments somptueux s'y côtoient et contrastent  avec  les bidonvilles et les poubelles qui jonchent la cote.
Nous y rencontrons notre premier contact : Raajen. Cet agriculteur a mi-temps fait parti du groupement de producteurs qui fournissent les paniers de MOFCA. Trois jours par semaines, il travaille pour le « centre de documentation et d'information » pour compléter son revenu. Cette association est en fait une banque de données sur tout les thèmes « alternatifs », traitant aussi bien du droit des femmes que de l’éducation ou des enjeux agricoles.
Celui-ci nous renvois vers la ferme de Saha Astitva, fournisseur et un des membres fondateurs de MOFCA.

Seduit par les eglises de Mumbay
            Après deux jour a Bombay, nous partons pour Ganeshpuri, littéralement « lieux de Ganesh ». Le petit village, très spirituel, est dédié a Ganesh, divinité a la tête d’éléphant et surtout, l'enfant de Shiva et Parvati.
Déposés a Ganeshpuri , nous faisons l’erreur de poser nos sacs contre le mur d’un ashram!! “Gentiment” on nous incite a nous éloigner du mur “sacré”! Heureusement, on viens vite nous prendre pour nous mener dans notre” jungle farm”. La bas, Kaliany et Daniel, le couple d’anglais porteur de ce projet, nous accueillent  et nous  font un petit spitch sur les risques que l'on encoure lorsque l’on vit dans la jungle : cobras et autres reptiles, scorpions et léopards… mais ils oublient de nous parler du pire, les moustiques, qui se font un festin de notre sang! Nous rencontrons également d'autres jeunes volontaires français qui ont en charge la mise en place d'une banque de semence pour la ferme.
Daniel et Kaliany ne sont pas agriculteurs mais managers de leur ferme. Leur projet se veut plus global qu’une simple ferme de production.
Sur le volet social, ils cherchent a créer de l’emploi et offrir de bonnes conditions de travaille a leurs salariés Adivasis.  Entre parenthèses, cette communauté tribale est hors caste, autrement dit, inexistante aux yeux du régime de caste Hindou. Ce village en particulier, a été choisi comme « village modèle ». Le gouvernement y a subventionnée des maisons, de magnifiques barrières pour matérialiser les rues et de jolie poubelles en forme de pingouins ! En contre-partie, la communauté doit s'engager a na pas boire d'alcool et se limiter a deux enfants par famille. Refermons la parenthèse.

La ferme souhaite également développer des activités en organisant par exemple des stages de méditation et de cuisine. Ces ateliers payants, s'adressent plutôt aux classes aisées qui selon Kaliany, influenceront les moins aisés a suivre le chemin du biologique et du respect de l'environnement! « Tel Robin des bois, prendre aux riches pour redistribuer aux pauvres. »
Notre séjour dans cette ferme se termine sur leur premier  « cours de cuisine ». Le groupe est parti dans un premier temps récolter quelques légumes au jardin pour ensuite revenir cuisiner tout cela en bons apprentis cuistaud.

            Ce projet complexe demande a devenir viable économiquement. Ce genre d’association, aujourd'hui assez largement présent en Europe trouvera-il sa place en Inde ?


  Pushkar: "sacré tourisme"!

Posons le décor : un désert pas très désertique, des chameaux et un lac pas très catholique. Le lac de Pushkar est le seul lieu ou l'on vénère Brahma. 
Selon la légende, Brahma se préparait a un Puja (offrande), mai sa femme, Savitri, le fit attendre. Or cette offrande spéciale ne pouvait s'accomplir qu'en présence d'une femme. Las de patienter, Brahma épousa alors une fille de Pushkar. Furieuse, son épouse légitime le rejeta et jura qu'on ne célébrerait son culte nul part ailleurs en Inde !

            C'est donc tout logiquement que converge ici touristes Indiens et internationaux. Le ton est donne: des dizaines de magasins et autres restos ou l'on nous interpelle dix fois par jour sans se rappeler des neuf fois précédentes! Comble de l'attrape touriste ( … et oui nous l'avons fait!): le safari en chameau! 

Jojo en partance pour le desert...
Pour cette excursion ou l'on nous promet le désert, nous dormons finalement sur le toit d'une ferme reconvertie en dortoir pour chameliers du dimanche.
Après un repas copieux, nous passons une soirée tranquille avec notre hôte. Hani est issu d'une caste de musiciens. Pour nous le prouver, il sort un Pak hawaj, une percussion double sur laquelle il improvise quelques morceaux avec d'autres membres de la famille. Son père, est toujours agriculteur, tant que sa  force le lui permet. D’après Hani, les neufs dernières années de maigre mousson ne permettent plus a son père que de cultiver du blé. Autrefois, la mousson abondante permettait de cultiver tomates et autres légumes frais.
Hani débutât sa carrière de guide il y a 17 ans avec un salaire de 700 roupies par mois, soit un peu plus de 10 euros. Il acheta ensuite des chameaux et gère aujourd'hui son propre business. Les bons mois, il peut gagner jusque 30 000 rp, soit 460 E. Le salaire moyen étant de environs 5000 rp par mois en Inde. Hani est le seul qui ramène beaucoup d'argent dans la maison ou vivent huit personnes.

            L’économie de l'Inde est largement tournée vers le tourisme. Malheureusement “la crise” des pays occidentaux et son impact sur le tourisme se fait déjà ressentir au pays de la vache sacrée. Est il temps de revoir cette économie touristique?

Petit retard de publication!! Etape apres Manali....



Chez Mira, le calme au cœur de la montagne...

Mira s'équilibre géré grace a la queue du buffle

            “Voila cinq jours que nous sommes chez Mira. Il est environ 7 H du matin, le soleil ne va pas tarder a porter ses rayons dans la cuisine. Je suis seul. La baratte électrique tourne a cote de moi. Mira est parti ramasser du foin avec Maina, sa femme. Bali, la grand mère est partie en visite. Rotour, le grand-père vient de partir pour Mandi, il ne reviendra que demain. Laxman, le fils aine, regarde la télévision. Gaelanne et les autres enfants dorment. Ici, chacun va et vient, occupe a ses activités.”

Mais = Maqui en Indien
            Ces mots, Johan les a écrit lors d'un de ces matins paisible dans la ferme de Mira. Paisible pour nous oui, mais pas forcement pour le reste de la famille qui commence a s'activer des cinq heure trente, aux premières lueurs de l'aube. Il nous aura un peu fallu batailler pour participer aux activités quotidiennes.Chez Mira, nous comprenons pleinement ce que veut dire le “sens de l'accueil”... et pas vraiment celui du wwoof! Si on les écoutait, on devrait manger, se reposer et surtout ne pas travailler!
 Après un peu de forcing nous parvenons a participer a la préparation des repas, a la préparation du séchage du mais et a l'engrangement du foin. Notre aide est finalement acceptée avec plaisir! Surtout quand un orage menace! La ferme consiste plus a l’autosuffisance familiale qu'a la vente. Seules les pommes sont vendues. Les aliments manquant sont échangés avec ceux produits sur la ferme. Ici, pas de frais de véhicule ou autre frais de superflus. La vente des pommes suffit a régler quelques factures et acheter les objets non productibles.

             Encore un grand merci a cette famille pour son accueil chaleureux et sans superflus!

mardi 6 novembre 2012

Bonjour tout le monde!

Un petit mail d'Infos entre l'écriture des longs articles..

En premier lieux, la lutte active et le refus de commercialisation d'aubergines OGM en Inde:
http://www.greenpeace.org/india/en/Blog/Campaign-blogs/the-country-cannot-be-turned-into-a-laborator/blog/42702/


En second lieux, le CRIDEV, a Rennes organise:
Apéro échange sur la marche d'Ekta Parischad
Jeudi 22 novembre – 18h-20h - Maison Internationale de Rennes
La nouvelle marche du mouvement Ekta Parishad qui soutient les paysans sans terre en Inde a été lancée en octobre. Dès la seconde semaine, le 11 Octobre, une victoire était annoncée : la signature d'un accord avec le Gouvernement Indien pour la réforme agraire. La preuve que les mobilisations peuvent porter leurs fruits !
Venez échanger autour de ce bel exemple de mobilisation de la société civile.





Également un petit article d'information, lui aussi publié  par le CRIDEV:
En Inde, les paysans de la marche non-violente ont gagné
Octobre 2012 - Ekta Parishad - Inde
Quelques jours après le début de la marche de cent mille paysans vers Delhi, le gouvernement indien s’est engagé à une réforme agraire majeure.
Le 11 octobre 2012 est une date à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire des droits à la terre en Inde. L’accord auquel les représentants de Jan Satyagraha et le gouvernement indien sont parvenus devrait bénéficier aux populations les plus défavorisées de ce pays, adivasis (autochtones), dalits (“intouchables”) et bien d’autres groupes marginalisés.

Lire la suite de l’article sur reporterre.net





Pour notre part, nous attendons toujours une rencontre avec Rajagopal...

Enfin, un salon de l'agriculture bio que nous essayerons de visiter a Bangalore:
http://www.biofach-india.com/en/

Vous devriez déjà avoir de quoi vous occuper!