L'arbre a papillons. |
Groa Groa |
Ganeshpuri
et la ferme de Saha Astitva :
un
éco-lieu complet au milieu des populations tribales
Souhaitant rencontrer MOFCA, une
association du genre AMAP (Association pour le Maintien de l’Agriculture
Paysanne) en France, nous faisons une étape a Bombay. Mumbai, de son nouveau nom, est une
mégalopole ou se mêles richesse et pauvreté. Les voitures de luxe et monuments somptueux s'y
côtoient et contrastent avec les bidonvilles et les poubelles qui jonchent
la cote.
Nous y
rencontrons notre premier contact : Raajen. Cet agriculteur a mi-temps
fait parti du groupement de producteurs qui fournissent les paniers de MOFCA.
Trois jours par semaines, il travaille pour le « centre de documentation
et d'information » pour compléter son revenu. Cette association est en
fait une banque de données sur tout les thèmes « alternatifs »,
traitant aussi bien du droit des femmes que de l’éducation ou des enjeux
agricoles.
Celui-ci
nous renvois vers la ferme de Saha Astitva, fournisseur et un des membres
fondateurs de MOFCA.
Seduit par les eglises de Mumbay |
Après deux jour a Bombay, nous
partons pour Ganeshpuri, littéralement « lieux de Ganesh ». Le petit
village, très spirituel, est dédié a Ganesh, divinité a la tête d’éléphant et
surtout, l'enfant de Shiva et Parvati.
Déposés a
Ganeshpuri , nous faisons l’erreur de poser nos sacs contre le mur d’un
ashram!! “Gentiment” on nous incite a nous éloigner du mur “sacré”!
Heureusement, on viens vite nous prendre pour nous mener dans notre” jungle
farm”. La bas, Kaliany et Daniel, le couple d’anglais porteur de ce projet,
nous accueillent et nous font un petit spitch sur les risques que l'on
encoure lorsque l’on vit dans la jungle : cobras et autres reptiles, scorpions
et léopards… mais ils oublient de nous parler du pire, les moustiques, qui se
font un festin de notre sang! Nous rencontrons également d'autres jeunes
volontaires français qui ont en charge la mise en place d'une banque de semence
pour la ferme.
Daniel et
Kaliany ne sont pas agriculteurs mais managers de leur ferme. Leur projet se
veut plus global qu’une simple ferme de production.
Sur le
volet social, ils cherchent a créer de l’emploi et offrir de bonnes conditions
de travaille a leurs salariés Adivasis.
Entre parenthèses, cette communauté tribale est hors caste, autrement
dit, inexistante aux yeux du régime de caste Hindou. Ce village en particulier,
a été choisi comme « village modèle ». Le gouvernement y a
subventionnée des maisons, de magnifiques barrières pour matérialiser les rues
et de jolie poubelles en forme de pingouins ! En contre-partie, la
communauté doit s'engager a na pas boire d'alcool et se limiter a deux enfants
par famille. Refermons la parenthèse.
La ferme
souhaite également développer des activités en organisant par exemple des
stages de méditation et de cuisine. Ces ateliers payants, s'adressent plutôt
aux classes aisées qui selon Kaliany, influenceront les moins aisés a suivre le
chemin du biologique et du respect de l'environnement! « Tel Robin des
bois, prendre aux riches pour redistribuer aux pauvres. »
Notre
séjour dans cette ferme se termine sur leur premier « cours de cuisine ». Le groupe est
parti dans un premier temps récolter quelques légumes au jardin pour ensuite
revenir cuisiner tout cela en bons apprentis cuistaud.
Ce projet complexe demande a devenir
viable économiquement. Ce genre d’association, aujourd'hui assez largement
présent en Europe trouvera-il sa place en Inde ?