Pushkar: "sacré
tourisme"!
Posons le décor : un désert pas très
désertique, des chameaux et un lac pas très catholique. Le lac de Pushkar est
le seul lieu ou l'on vénère Brahma.
Selon la légende, Brahma se préparait a un
Puja (offrande), mai sa femme, Savitri, le fit attendre. Or cette offrande
spéciale ne pouvait s'accomplir qu'en présence d'une femme. Las de patienter,
Brahma épousa alors une fille de Pushkar. Furieuse, son épouse légitime le
rejeta et jura qu'on ne célébrerait son culte nul part ailleurs en Inde !
C'est donc tout logiquement que
converge ici touristes Indiens et internationaux. Le ton est donne: des
dizaines de magasins et autres restos ou l'on nous interpelle dix fois par jour
sans se rappeler des neuf fois précédentes! Comble de l'attrape touriste ( … et
oui nous l'avons fait!): le safari en chameau!
Jojo en partance pour le desert... |
Pour cette excursion ou l'on
nous promet le désert, nous dormons finalement sur le toit d'une ferme
reconvertie en dortoir pour chameliers du dimanche.
Après un repas
copieux, nous passons une soirée tranquille avec notre hôte. Hani est issu
d'une caste de musiciens. Pour nous le prouver, il sort un Pak hawaj, une percussion double sur laquelle il
improvise quelques morceaux avec d'autres membres de la famille. Son père, est
toujours agriculteur, tant que sa force
le lui permet. D’après Hani, les neufs dernières années de maigre mousson ne
permettent plus a son père que de cultiver du blé. Autrefois, la mousson
abondante permettait de cultiver tomates et autres légumes frais.
Hani débutât sa
carrière de guide il y a 17 ans avec un salaire de 700 roupies par mois, soit
un peu plus de 10 euros. Il acheta ensuite des chameaux et gère aujourd'hui son
propre business. Les bons mois, il peut gagner jusque 30 000 rp, soit 460 E. Le
salaire moyen étant de environs 5000 rp par mois en Inde. Hani est le seul qui
ramène beaucoup d'argent dans la maison ou vivent huit personnes.
L’économie de l'Inde est largement
tournée vers le tourisme. Malheureusement “la crise” des pays occidentaux et
son impact sur le tourisme se fait déjà ressentir au pays de la vache sacrée.
Est il temps de revoir cette économie touristique?
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