samedi 22 décembre 2012


Udaipur: French tourisme
 et formation agricole.


            Pour l'aspect touristique, Udaipur, dite la “ville blanche”, est très appréciée des touristes français qui composent environ 50% du tourisme étranger, soit environs 100 000 personnes par ans. La ville malgré ses 500 000 habitants, reste agréable a vivre grâce à un patrimoine architectural relativement bien conservé et un gigantesque lac, Pichola, lui donnant des airs de fraîcheur! Udaipur abrite également le palais du Maharana, équivalant du Maharaja. La visite de ce gigantesque palais se fait  a travers la visite d'un nombre de salles très important... qui risque de venir à bout des visiteurs fatigués par un trop long voyage !


            Le deuxième jour, nous profitons de ce passage à Udaipur pour visiter le “collège agricole” dont nous à parlé Darshan (Penjab). Après plusieurs détours en rickshaw nous trouvons enfin la bonne école. Le directeur de recherche, Dr Malival, nous reçois dans son bureau pour nous expliquer les grandes lignes de la formation. Contrairement à notre attente, il n'existe pas dans cette école, de formation entièrement dédiée à l'agriculture biologique. Seuls quelques modules, quelques heures y sont consacrées. D’après les chiffres du Dr Malival, la « révolution verte », autrement dit la mise en pratique de l'agriculture intensive il y a une soixantaine d’années, a permis de doubler la production de céréales en Inde. Suite à la prise de conscience de l'utilisation massive de produits chimiques et des problèmes de santé en résultant, l’État décida de mettre en place ces cours sur l'agriculture biologique. L'un de ces produits, l'ENDOSULFAN (http://fr.wikipedia.org/wiki/Endosulfan ) est aujourd'hui interdit de commercialisation en Inde et fût l'un des fers de lance de Vandana SHIVA. 
Visite des labos de l'universite de Udaipur
            Pris par d'autres rendez vous, le Dr Malival nous renvoi vers le Dr Sharma, également chercheur sur l'agriculture biologique mais dont nous n'arriverons pas à connaître la spécialisation. Celui-ci nous remet un rapport qu'il a rédigé sur l’état des lieux et les perspectives de l'agriculture biologique en Inde. A les écouter parler et en comparaison avec ce que nous connaissons des ambitions de l'agriculture biologique en France, l’État Indien semble plus disposer à promouvoir l'agriculture biologique que l’État Français! Fiction ou réalité?
            Enfin le Dr Ometa, rencontré dans le bureau du Dr Sharma, se fait un plaisir de planifier la dernière partie de notre visite! Celui-ci s'occupe quand a lui, de la recherche sur les bio-pesticides. Autrement dit, de pesticides a bases de molécules naturelles. En nous faisant visiter les laboratoires de recherche, il nous présente son travail de trois ans sur la noctuelle (Helicoverpa armigera), une chenille parasite de plusieurs végétaux (tomates, choux, etc).  Le fruit de ses recherches est un insecticide spécifique appelé HANPV, aujourd'hui produit et vendu par le petit laboratoire de l’école. La vente de produits est donc une quatrième fonction qui s’ajoute aux trois autres dont nous avait parlé le Dr Malival : enseigner, rechercher et développer.

            D’après nos questionnements, il existerait actuellement une formation entièrement dédiée à l'agriculture biologique au Rajasthan, mais cela reste largement à préciser. Proportionnellement, l'enseignement agricole conventionnel, dit aujourd'hui « raisonnée », reste majoritaire en France malgré une forte croissance d'offres et de demandes de formations bio.
Malgré la prise de conscience des enjeux environnementaux liés à l'agriculture, le mythe NPK (Azote, Phosphate et Potasse) peut encore compter sur ses heures de gloire en Inde...

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