Udaipur: French tourisme
et formation
agricole.
Pour l'aspect touristique, Udaipur,
dite la “ville blanche”, est très appréciée des touristes français qui
composent environ 50% du tourisme étranger, soit environs 100 000 personnes par
ans. La ville malgré ses 500 000 habitants, reste agréable a vivre grâce à un
patrimoine architectural relativement bien conservé et un gigantesque lac, Pichola,
lui donnant des airs de fraîcheur! Udaipur abrite également le palais du
Maharana, équivalant du Maharaja. La visite de ce gigantesque palais se
fait a travers la visite d'un nombre de
salles très important... qui risque de venir à bout des visiteurs fatigués par
un trop long voyage !
Le deuxième jour, nous profitons de
ce passage à Udaipur pour visiter le “collège agricole” dont nous à parlé
Darshan (Penjab). Après plusieurs détours en rickshaw nous trouvons enfin la
bonne école. Le directeur de recherche, Dr Malival, nous reçois dans son bureau
pour nous expliquer les grandes lignes de la formation. Contrairement à notre
attente, il n'existe pas dans cette école, de formation entièrement dédiée à
l'agriculture biologique. Seuls quelques modules, quelques heures y sont
consacrées. D’après les chiffres du Dr Malival, la « révolution
verte », autrement dit la mise en pratique de l'agriculture intensive il y
a une soixantaine d’années, a permis de doubler la production de céréales en
Inde. Suite à la prise de conscience de l'utilisation massive de produits
chimiques et des problèmes de santé en résultant, l’État décida de mettre en
place ces cours sur l'agriculture biologique. L'un de ces produits,
l'ENDOSULFAN (http://fr.wikipedia.org/wiki/Endosulfan
) est aujourd'hui interdit de commercialisation en Inde et fût l'un des fers de
lance de Vandana SHIVA.
Visite des labos de l'universite de Udaipur |
Pris par d'autres rendez vous, le Dr
Malival nous renvoi vers le Dr Sharma, également chercheur sur l'agriculture
biologique mais dont nous n'arriverons pas à connaître la spécialisation.
Celui-ci nous remet un rapport qu'il a rédigé sur l’état des lieux et les
perspectives de l'agriculture biologique en Inde. A les écouter parler et en
comparaison avec ce que nous connaissons des ambitions de l'agriculture
biologique en France, l’État Indien semble plus disposer à promouvoir
l'agriculture biologique que l’État Français! Fiction ou réalité?
Enfin le Dr Ometa, rencontré dans le
bureau du Dr Sharma, se fait un plaisir de planifier la dernière partie de
notre visite! Celui-ci s'occupe quand a lui, de la recherche sur les
bio-pesticides. Autrement dit, de pesticides a bases de molécules naturelles.
En nous faisant visiter les laboratoires de recherche, il nous présente son
travail de trois ans sur la noctuelle (Helicoverpa armigera), une chenille
parasite de plusieurs végétaux (tomates, choux, etc). Le fruit de ses recherches est un insecticide
spécifique appelé HANPV, aujourd'hui produit et vendu par le petit laboratoire
de l’école. La vente de produits est donc une quatrième fonction qui s’ajoute
aux trois autres dont nous avait parlé le Dr Malival : enseigner,
rechercher et développer.
D’après nos questionnements, il
existerait actuellement une formation entièrement dédiée à l'agriculture
biologique au Rajasthan, mais cela reste largement à préciser. Proportionnellement,
l'enseignement agricole conventionnel, dit aujourd'hui « raisonnée »,
reste majoritaire en France malgré une forte croissance d'offres et de demandes
de formations bio.
Malgré la prise de
conscience des enjeux environnementaux liés à l'agriculture, le mythe NPK
(Azote, Phosphate et Potasse) peut encore compter sur ses heures de gloire en
Inde...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire